Le dimanche 1er mai, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à travers un discours a que les juntes militaires au Burkina Faso, en Guinée et au Mali s’effacent au plus vite, et a exhorté les pays riches à tenir sans tarder leurs promesses d’aide au Sud face à l’ « urgence ».
« Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités de facto [à Ouagadougou, Conakry et Bamako] afin d’instaurer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a notifié Antonio Guterres à Dakar après avoir rencontré le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
Notons que ce dernier a souligné son attachement « à des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU », sur le modèle de plusieurs opérations en cours en Afrique, au Mali notamment.
Devant les propos de Guterres, l’Algérie, gouvernée depuis des décennies par les militaires, dont l’actuelle junte du général Saïd Chengriha, est devenue l’épicentre de l’instabilité sahélienne après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en Libye, se sentirait également concerné.
En effet, la majorité des chefs des groupes terroristes en Afrique sont ou étaient en relation avec les services secrets algériens. La région du Sahel connaît depuis une recrudescence des attaques terroristes contre des cibles civiles et militaires.