Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, grand favori de l’élection présidentielle du 7 septembre, sollicite un second mandat pour finaliser son projet d’une « Algérie nouvelle », malgré des espoirs de réformes politiques déçus.
Abdelmadjid Tebboune sollicite un deuxième mandat pour parachever son projet socio-économique
Abdelmadjid Tebboune ambitionne d’obtenir un second mandat pour achever son projet d’une « Algérie nouvelle ». En annonçant sa candidature le 11 juillet dernier, il a souligné que ce qui a été accompli lors de son premier mandat n’était qu’une étape initiale vers l’émergence économique du pays. Élu en décembre 2019 au milieu du mouvement pro-démocratie Hirak, Tebboune a dû faire face à une forte opposition et à des attentes de réformes politiques profondes, qui ont en grande partie été déçues.
Bilan socio-économique mitigé et dépendance aux hydrocarbures
Malgré les critiques, Tebboune affirme avoir remis l’économie algérienne sur les rails, se vantant d’une augmentation des recettes de l’État et de la récupération de fonds dilapidés sous les derniers mandats de son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika. Profitant d’une conjoncture internationale favorable, notamment grâce à la hausse des prix du gaz naturel due à la guerre en Ukraine, Tebboune a mis en place des réformes économiques visant à répondre aux besoins matériels de la population, tout en adoptant un discours populiste pour rallier le soutien populaire.
Des progrès encore à l’étape embryonnaire
Néanmoins, les progrès restent fragiles, avec une économie toujours fortement dépendante des hydrocarbures, qui représentent 95 % des ressources en devises. Sur le plan international, le bilan de Tebboune est également contrasté, marqué par des tensions avec certains voisins et un retour mitigé de l’Algérie sur la scène internationale. En dépit des défis, Tebboune espère que son second mandat lui permettra de réaliser pleinement son ambition d’une « Algérie nouvelle », tout en promettant de nouvelles réformes économiques et sociales.