Abdelaziz Rahabi, un ancien diplomate algérien, a récemment examiné trois déclarations effectuées par des politiciens français de divers horizons politiques concernant l’Algérie. Selon lui, ces déclarations rappellent une approche coloniale ancienne que l’on pensait révolue.
Critique de Rahabi envers Védrine, Philippe et Driencourt
Sur ses réseaux sociaux, Rahabi a publié un article titré « Hubert Védrine, Édouard Philippe et Xavier Driencourt, ou comment entretenir l’instinct colonial » où il critique ces figures politiques pour leurs dires concernant l’Algérie et son passé colonial.
Les déclarations en question
Hubert Védrine, ex-ministre des Affaires étrangères, a récemment affirmé à Genève que la France ne pourrait jamais accepter l’établissement d’une république sahraouie dans la région, car cela romprait une connexion linguistique et culturelle cruciale entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.
Édouard Philippe, qui a déjà été Premier ministre, et est un potentiel candidat présidentiel pour 2027, a répondu de manière affirmative à une question posée sur la criminalité de la colonisation, suscitant l’indignation de Rahabi.
L’impact des discours sur l’Algérie
À propos de Xavier Driencourt, deux fois ambassadeur de France en Algérie, il a manifesté avec insistance le besoin de rediscuter l’indépendance de la Kabylie, un sujet qui alimente le débat politique intérieur en France, selon Rahabi. Ce dernier pense que ces thématiques deviendront centrales durant les prochaines élections présidentielles en France, affectant l’image et les intérêts diplomatiques de l’Algérie.
Rahabi soulève finalement la question de savoir qui profite réellement de la mémoire coloniale, soulignant le différend entre le colonisateur et ceux qui ont résisté historiquement.