Ces derniers jours, le marché noir en Algérie a été marqué par une baisse continue de l’euro, après une période tendue de hausse. Cette tendance s’est confirmée avec un déclin tangible du taux appliqué par les cambistes ces trois derniers jours.
Fluctuations des taux de change
Actuellement, un billet de 100 euros est échangé entre 27 200 dinars et 27 400 dinars à la vente, tandis qu’à l’achat, les cambistes le reprennent entre 27 000 dinars et 27 300 dinars. Cette baisse représente un recul de 100 à 150 dinars par rapport à la veille. Les tarifs varient selon les lieux de transaction, en raison du caractère informel de ce marché avec lequel les prix sont négociés directement entre les parties prenantes.
Influence des restrictions dans le secteur automobile
La situation actuelle s’explique par deux décisions majeures qui ont impacté la demande en devises. Récemment, la Chine a restreint l’exportation de véhicules neufs ou quasi neufs aux seuls concessionnaires agréés, limitant ainsi une source significative de demande. En parallèle, l’Algérie a interdit les ventes de voitures de moins de trois ans dans certains points de vente, affectant les concessionnaires informels et, par conséquent, leur besoin d’euros pour financer les importations.
Instabilité persistante du marché noir
Le marché noir demeure instable et caractérisé par de fortes variations de prix. En l’absence d’une régulation centralisée, chaque point de vente adopte ses propres tarifs, donnant lieu à des écarts importants entre différentes régions et zones urbaines. L’évolution dépendra de la balance entre l’offre de devises détenues par les particuliers et la demande des opérateurs informels. Ce marché, réactif aux changements réglementaires, affiche un climat d’incertitude et d’ajustement permanent.