Le gouvernement en Algérie a récemment pris la décision d’interdire l’importation groupée de voitures d’occasion de moins de trois ans. Cette mesure, annoncée ce lundi, pourrait avoir des effets significatifs sur le marché automobile ainsi que sur les taux de change au marché noir.
Comment cette mesure pourrait-elle affecter le marché des devises en Algérie ?
Selon un communiqué du ministère du Commerce extérieur et de la direction générale de la douane en Algérie, les importations de véhicules d’occasion doivent désormais être effectuées à titre individuel par les citoyens résidents. Cette réglementation exclut explicitement les transactions collectives. De plus, elle interdit toute participation d’entreprises quelle que soit leur activité dans ce processus, et la vente de ces voitures en dehors du cadre légal est proscrite. Cette réglementation est introduite dans un contexte où l’importation de véhicules d’occasion, particulièrement en provenance de Chine, est en forte croissance. Cette situation a entraîné une forte demande de devises sur le marché parallèle, causant une hausse des taux de change non officiels.
La nécessité d’une régulation accrue du marché
L’économiste Brahim Guendouzi a déclaré à TSA que cette interdiction aura un impact sur le marché informel des devises. Ces dernières semaines, l’euro a atteint des niveaux records, franchissant le seuil des 280 dinars pour atteindre 300 dinars avant de connaître une légère stabilisation. Selon Guendouzi, cette interdiction pourrait être une stratégie pour freiner cette escalade. En ce qui concerne le marché automobile, Guendouzi ne prévoit pas de changements significatifs en raison des prix élevés actuels des véhicules. Il a souligné la nécessité pour l’État de faire face à l’essor des importations de véhicules chinois qui échappaient au contrôle formal.