Ce texte est une réponse à un article publié sur Tout Sur l’Algérie (TSA), qui concernait la relance de la culture de la banane en Algérie. Il propose des éléments supplémentaires pour éclairer le débat, en se concentrant sur la manière dont la production de bananes peut contribuer à la sécurité alimentaire et à la diversité agricole du pays.
Projet national pour une banane Mediterranéenne
Contrairement à ce que certains pourraient penser, il ne s’agit pas d’introduire une culture exotique étrangère. Le but est d’adapter la culture de la banane à l’environnement méditerranéen algérien, grâce à des variétés spécifiques et écologiques, cultivées sous serre. Ce projet repose sur des décennies de recherche en collaboration avec des institutions algériennes, et s’inscrit dans le cadre de la modernisation agricole du pays.
Gestion de l’eau et techniques innovantes
Il est généralement admis que la culture de la banane exige beaucoup d’eau, mais cette affirmation dépend des méthodes tropicales en plein air. En Algérie, des techniques d’irrigation localisée sous serre permettent de réduire cette consommation de 60 à 70%. Avec l’utilisation de systèmes comme la ferti-irrigation goutte à goutte, le recyclage des eaux piscicoles, et des pratiques durables, la culture de la banane devient éco-efficiente.
Avantages économiques et sociaux
En 2021, l’Algérie a importé une grande quantité de bananes, entraînant des coûts importants. La mise en place d’une production nationale pourrait générer des emplois et stimuler l’économie locale, tout en favorisant la souveraineté alimentaire du pays. Ce projet, orienté sur la recherche scientifique, s’aligne avec les orientations nationales vers une agriculture plus innovante et résiliente.
En conclusion, l’initiative algérienne de produire sa propre « banane méditerranéenne » n’est pas un rêve inaccessible. C’est une possibilité viable et bien fondée, qui pourrait, à terme, transformer l’agriculture du pays en utilisant la science et l’innovation.