Le Sahara algérien continue de surprendre. Une récente mission scientifique menée dans l’extrême Sud a mis en lumière des espèces d’oiseaux jusqu’ici inconnues dans la région, révélant un patrimoine naturel bien plus riche qu’estimé.
Des espèces inattendues identifiées dans le Sahara algérien
L’expédition, menée fin octobre par l’Association algérienne de documentation de la vie sauvage, a permis d’observer plusieurs oiseaux généralement confinés aux zones subsahariennes. Selon BirdGuides, ces découvertes repoussent les limites connues du Paléarctique occidental.
Parmi les premières nationales figure la Chouette à face blanche, repérée à Tin Zaouatine, dans la wilaya d’In Guezzam. Les témoignages locaux indiquent une présence annuelle, suggérant une population résidente encore non documentée. L’équipe a également observé l’Engoulevent ordinaire, un oiseau nocturne typique du Sahel, ainsi que le martinet des plaines, repéré près du village de Taoundart.
Une biodiversité largement sous-estimée dans le Grand Sud
D’autres espèces emblématiques d’Afrique subsaharienne ont été recensées, notamment le souimanga pygmée, le moineau à tête grise du Nord ou encore une interaction rare impliquant un coucou jacobin nourri par un cratérope roussâtre. L’expédition a aussi livré une première herpétologique avec l’observation du caméléon africain, preuve que le Sahara algérien recèle encore d’importantes richesses faunistiques.
Ces découvertes confirment l’immense potentiel écologique du pays. Avec de vastes zones encore inexplorées, les chances de nouvelles observations restent élevées. Ces dernières années ont d’ailleurs été marquées par la redécouverte de l’Outarde canepetière, de la caille boutonnée ou encore un nouveau site de reproduction de la Sittelle kabyle. Ces avancées scientifiques démontrent que le Sahara algérien est un territoire d’une richesse exceptionnelle, dont l’exploration continue pourrait encore révéler des trésors insoupçonnés.
