En raison de la rareté des véhicules sur le marché, les consommateurs algériens se tournent massivement vers les voitures d’importation chinoise. On observe sur les routes algériennes et dans les showrooms privés une présence croissante de voitures neuves ou presque neuves, qu’elles soient de marques chinoises ou occidentales. Le marché en ligne propose également ces modèles, opérant souvent à la frontière entre légalité et informel. Cette situation prospère grâce à la suspension des importations et à la production limitée de Fiat Algérie.
Une reconnaissance croissante des véhicules chinois
En attendant que les nouvelles usines opérent, les voitures chinoises sont de plus en plus prisées. Les routes algériennes révèlent l’augmentation notable des modèles allemands comme Volkswagen T-Roc et T-Cross, ainsi que des SUV chinois de la marque Jetour. Les showrooms et les réseaux sociaux proposent également des véhicules haut de gamme, souvent récents, réalisables pour un usage personnel et payables en devises.
L’importation formalisée et la réalité économique
Le commerce des voitures en Algérie se déroule surtout de façon informelle, englobant l’achat, la vente, et le service après-vente. Sur les plateformes sociales, un individu surnommé Handhala est un acteur majeur, affirmant exercer légalement. Il critique les accusations de blanchiment d’argent, mettant en avant sa transparence commerciale. Malgré des prix prétendument réduits, l’accessibilité pour la majorité des Algériens reste limitée. L’achat de devises au marché noir, beaucoup plus cher que le taux officiel, est nécessaire, soulevant des questions sur ceux qui peuvent se permettre ces investissements.
Impacts économiques et monétaires
L’économiste Mourad Preure pointe une forte corrélation entre la dévalorisation du dinar et la flambée des voitures importées. Il propose des solutions pour légaliser ce marché tout en soulignant les dangers économiques actuels. Pour répondre à cette pénurie, il suggère d’encourager les projets de constructeurs automobiles avec une autorisation d’importation et d’ouvrir des concessions pour des véhicules d’occasion. Ce phénomène informel influence négativement l’économie algérienne, créant un environnement opaque autour de ces transactions. La légalisation du commerce via le cabas devient difficile, les petits importateurs étant surpassés par le flux massif des capitaux informels.