En Algérie, une lutte active contre la corruption a mené à la saisie de biens d’une valeur dépassant les 1500 milliards de dinars, soit plus de 11,58 milliards de dollars.
Saisies et valorisation des biens confisqués
Ces biens, qui incluent des propriétés foncières, des entreprises et des immeubles, ont été récupérés par le pouvoir judiciaire dans le cadre d’enquêtes touchant des figures publiques et des entreprises impliquées dans des actes illégaux. Le gouvernement prévoit de rentabiliser ces actifs en les intégrant dans l’économie nationale, comme l’a indiqué le Premier ministre Sifi Ghrieb, avec pour but de revitaliser le secteur industriel et de créer des emplois.
Projets de réhabilitation et de relance industrielle
Parmi les actifs saisis figurent environ 350 entreprises et 15 000 hectares de terrains agricoles et industriels. Ces terrains, auparavant négligés, vont être exploités pour booster la production dans différentes régions d’Algérie. Parmi les initiatives en cours, l’usine de production de fer et d’acier de Dhraâ El Hadja a repris ses activités avec une capacité de 650 000 tonnes par an, créant ainsi 250 emplois. L’industrie agroalimentaire à Jijel et un complexe laitier à Alger ont également connu des relances significatives. En outre, des investissements dans le secteur des matériaux de construction à El Meniaâ visent à répondre aux besoins régionaux, générant ainsi des emplois dans le sud du pays.
Gérer les défis de la valorisation des actifs
Malgré les avancées, la gestion de ces biens saisis pose de nombreux défis, comme la lenteur des procédures judiciaires et des obstacles administratifs. Pour y remédier, le gouvernement algérien compte renforcer la coordination entre les différentes administrations et faciliter les procédures juridiques. Une enveloppe de 200 milliards de dinars a été inscrite dans la loi de finances complémentaire 2025 pour financer les audits, réhabilitations et modernisations des unités économiques concernées. Cette somme est destinée à accélérer le retour des actifs dans l’économie.