La filiale d’Air France, transavia lance deux vols low cost vers Annaba et Sétif. Mais le vol retour n’a embarqué que 8 passagers ! Une stratégie risquée ou calculée ?
Transavia débarque à Annaba et Sétif : offensive estivale sur fond de diaspora
C’est officiel : Transavia France muscle son réseau vers l’Algérie en ouvrant deux nouvelles lignes depuis Marseille vers Annaba et Sétif. Objectif affiché : répondre à une forte demande estivale de la diaspora algérienne. Depuis le 8 juillet 2025, deux vols par semaine relient Marseille à Annaba (mardi et vendredi), et un vol hebdomadaire dessert Sétif chaque mercredi.
Prix choc : à partir de 49 € l’aller simple, tout compris. Une aubaine pour les familles souhaitant rendre visite à leurs proches. Mais derrière cette stratégie commerciale agressive, un premier signe d’alerte : le vol retour d’Annaba n’a enregistré que 8 passagers sur 157 sièges disponibles. Un chiffre qui interroge.
Un vol quasi vide : pari risqué ou coup de com’ maîtrisé ?
Le 9 juillet à 8h10, le vol TO 7320 de Transavia a atterri à Annaba avec 157 passagers, dans une ambiance chaleureuse et très attendue. En revanche, le vol retour n’a séduit que huit voyageurs, révélant une demande nettement déséquilibrée entre la France et l’Algérie.
Une situation assumée par la compagnie, qui cible prioritairement la clientèle affinitaire : des Franco-Algériens partant passer l’été au pays. « Nous observons une demande soutenue vers l’Algérie », a confirmé Nicolas Hénin, DG adjoint de Transavia. Les horaires ont même été pensés pour coller aux habitudes de cette diaspora, très fidèle et sensible aux tarifs accessibles. Mais cette déconnexion entre l’aller et le retour pourrait peser lourd financièrement si elle se prolonge.
Une guerre des cieux s’annonce sur le Maghreb
En renforçant sa présence en Afrique du Nord, Transavia marque son territoire face aux autres low-costs et à Air Algérie, dans une bataille acharnée pour capter un marché hautement saisonnier mais très rentable. L’Algérie, avec ses millions de ressortissants en France, reste une mine d’or pour les compagnies aériennes.
L’accueil en fanfare à Annaba, avec les équipes de Swissport Algérie, n’est pas anodin : Transavia veut installer sa marque durablement dans le ciel algérien. Mais entre ambitions commerciales, retours à vide et concurrence féroce, la route pourrait être plus turbulente que prévue.