Kamel Daoud remporte le prix Goncourt 2024 avec son roman « Houris ». Découvrez comment ce roman engagé explore les traumatismes de la guerre civile algérienne et marque un triomphe littéraire.
Prix Goncourt 2024 : Kamel Daoud couronné pour son roman « Houris »
Le célèbre prix Goncourt a été décerné aujourd’hui, le 4 novembre 2024, au restaurant Drouant à Paris. Kamel Daoud, romancier algérien, s’est vu attribuer cette prestigieuse récompense pour son œuvre intitulée *Houris*, publiée aux Éditions Gallimard. Aux côtés des finalistes Gaël Faye, Sandrine Collette, et Hélène Gaudy, Daoud a su se démarquer, recueillant six voix dès le premier tour du jury. L’annonce, faite en direct selon la tradition, a immédiatement suscité la joie et l’émotion de l’auteur, qui s’est dit « heureux » et « bouleversé ». Avec ce prix, Daoud confirme son statut d’écrivain engagé et talentueux, offrant un regard unique sur les traumatismes de l’Algérie, particulièrement à travers les événements de la décennie noire.
Un hommage poignant et une victoire littéraire engagée
Peu après avoir reçu le prix, Kamel Daoud a rendu hommage à ses parents dans un message émouvant publié sur son compte X (anciennement Twitter) : « C’est votre rêve, payé par vos années de vie. À mon père décédé. À ma mère encore vivante, mais qui ne se souvient plus de rien. Aucun mot n’existe pour dire le vrai merci. » Ces mots touchants reflètent non seulement sa reconnaissance personnelle mais aussi l’impact de cette victoire dans sa carrière.
Le roman Houris, bien que censuré au SILA 2024 par les Éditions Gallimard, aborde de façon poignante les séquelles laissées par la guerre civile des années 1990 en Algérie. Ce récit puissant suit Aube, une survivante hantée par les violences de l’intrusion islamiste de cette période. Avec une écriture incisive, Kamel Daoud explore les traumatismes individuels et collectifs de l’Algérie, un sujet qui lui est cher.
Une reconnaissance pour Gallimard et un coup de projecteur sur la littérature engagée
Cette victoire du Goncourt marque également une relance significative pour les Éditions Gallimard, qui avaient subi plusieurs échecs en finale des prix littéraires ces dernières années. L’ouvrage de Daoud réaffirme leur rôle dans la promotion de la littérature engagée et ambitieuse.