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Les espagnols très inquiets à cause de leur dépendance énergétique vis-à-vis d’une « Algérie instable »

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AlgeriePartPlusL’annonce officielle de la fin du contrat du gazoduc Maghreb-Europe (GME) a relancé une énorme polémique en Espagne concernant la dépendance énergétique vis-à-vis de l’Algérie. A partir de ce 1er novembre 2021, l’Espagne sera alimentée exclusivement en gaz naturel par le Medgaz. Or, les capacités de ce gazoduc et les exportations algériennes via des méthaniers transportant du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) ne sont pas rassurantes aux yeux de nombreux observateurs et experts espagnols d’autant que cet important pays européen, la 5e économie de l’Union Européenne, est en train de vivre une dangereuse crise énergétique. 

En effet, l’état des stocks du gaz naturel en Espagne est très alarmant. Et pour cause, ce grand pays de l’Europe du sud dispose en ce moment uniquement de…  20 jours de réserves ! En clair, en cas d’un  épisode de froid exceptionnel ou d’une défaillance technique sur un quelconque équipement de livraison du gaz depuis l’étranger, l’Espagne épuisera en 20 jours seulement ses stocks nationaux de gaz naturel ce qui mettra en péril la sécurité énergétique du pays.

C’est le média espagnol Libre Mercado qui l’affirme dans un compte rendu détaillé sur la situation énergétique du pays à la lumière des tensions géopolitiques qui minent les relations de l’Algérie avec le Maroc au Maghreb.

Pour ce média espagnol, la dépendance énergétique vis-à-vis de l’Algérie est devenue un danger majeur pour la sécurité de l’Espagne. Ce média espagnol a indiqué que l’Algérie fournit à l’Espagne 47,7% du gaz qu’elle utilise au quotidien durant le premier semestre de l’année 2021 à en croire les statistiques officielles des autorités espagnoles.

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Cette source espagnole doute clairement des capacités de l’Algérie à tenir ses promesses envers l’Espagne. Le renforcement des capacités du Medgaz et la mobilisation du GNL algérien ne risquent pas de satisfaire les besoins espagnols en gaz naturel en cette période troublante de crise énergétique où les prix mondiaux se sont envolés faute d’une production mondiale capable de répondre à la forte demande née dans le sillage de la reprise économique internationale.

Selon l’auteur du compte rendu publié par Libre Mercado, l’Espagne ne devrait pas continuer à tabler sur l’Algérie, un pays perçu comme « instable » et impliqué dans de fortes tensions régionales avec des hostilités permanentes contre ses voisins. L’auteur du même compte rendu explique qu’une stratégie visant à renforcer la nationale dessinée en 2013 et publiée en 2017 par le ministère de l’Armée avait mis en garde les autorités espagnoles au sujet des dangers de la vulnérabilité énergétique car l’Espagne est dépendante pour ses approvisionnements en pétrole et gaz naturel de zones géopolitiques très tendues comme l’Algérie en Afrique du Nord qui fait face à de nombreux défis politiques et sécuritaires internes et externes à ses frontières.

Cet épisode du gazoduc Maghreb-Europe a donc ravivé les peurs en Espagne et relancé le débat sur les relations bilatérales avec l’Algérie. De leur côté, les autorités algériennes se sont efforcés de calmer les angoisses de l’Espagne en multipliant les engagements.

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Dans son communiqué diffusé hier dimanche 31 octobre, la Présidence algérienne a assuré que le gazoduc Medgaz permettra à l’Algérie de s’acquitter, largement, de ses engagements, comme l’ont assuré bon nombre d’experts expliquant que l’augmentation des capacités de ce gazoduc, combinée au recours aux capacités importantes de l’Algérie en matière de Gaz naturel liquéfié (GNL), lui permettent de renoncer au GME.

En basculant vers Medgaz, « l’Algérie offrira à ses partenaires européens un choix commercial plus sûr et moins coûteux », estime la même source.  « Il s’agit d’une décision murement réfléchie qui a permis à la partie algérienne de présenter des assurances à son partenaire espagnol », a tenu à affirmer également la Présidence algérienne.

Rappelons enfin que fin septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, en visite de travail à Alger, avait indiqué avoir reçu « des garanties » de la part des autorités algériennes sur l’approvisionnement de l’Espagne en gaz.

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