Le vendredi 02 novembre 2022, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a annoncé que les États-Unis ont maintenu l’Algérie dans sa liste de pays à surveiller. Et pour cause, cette dernière aurait commis ou toléré des violations en matière de liberté religieuse. Envie d’en savoir plus ? Lisez cette édition du samedi 3 décembre 2022.
C’est dans un communiqué que Antony Blinken a indiqué que les États-Unis ont ajouté l’Etat islamique dans le Grand Sahara et dans l’Ouest de l’Afrique à sa liste noire des entités «particulièrement préoccupantes» en matière de liberté religieuse. Aussi, la Birmanie, la Chine, la République populaire de Chine, Cuba, l’Erythrée, l’Iran, le Nicaragua, la Corée du Nord, le Pakistan, la Russie, l’Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan sont également sur la liste de Washington en tant que pays particulièrement préoccupants en vertu de la loi sur la liberté religieuse internationale de 1998 pour avoir commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté religieuse, selon Antony Blinken.
L’Algérie avec les vieilles habitudes
Des remontrances ont été déjà faites à Algérie dans le passé. En effet, en novembre 2021, Washington avait placé l’Algérie sur la liste «de surveillance spéciale». Une liste qui regroupe les pays qui ont commis ou toléré des «violations graves de la liberté religieuse». Selon le secrétaire d’Etat américain, cette décision d’ajouter l’Algérie à cette liste noire intervenait à la suite d’une recommandation de la Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF). Cette commission avait fait observer que la nouvelle Constitution algérienne, adoptée dans la foulée des protestations populaires civiles, représentait une «nouvelle érosion» des conditions de la liberté religieuse en Algérie, pays «qui a une longue histoire d’oppression et de persécution des minorités religieuses», avait-il relevé. Cette nouvelle Constitution soulève de «sérieuses inquiétudes» quant à l’avenir de la liberté religieuse dans ce pays, précisait l’instance.
Par ailleurs, «Partout dans le monde, des gouvernements et des acteurs non étatiques harcèlent, menacent, emprisonnent et même tuent des individus en raison de leurs croyances», a affirmé Blinken. «Ces actions sèment la division, compromettent la sécurité économique et menacent la stabilité politique et la paix», a-t-il affirmé. Il souligne que «les États-Unis ne resteront pas les bras croisés face à ces abus». «L’annonce de ces désignations est conforme à nos valeurs et à nos intérêts de protéger la sécurité nationale et de faire progresser les droits de l’homme dans le monde», a confié Blinken. Il ajoute que son pays continuera de surveiller attentivement le statut de la liberté de religion ou de conviction dans tous les pays du monde et de défendre les personnes confrontées à la persécution ou à la discrimination religieuse.