Le 8 mai 2025, l’euro atteint 261 dinars au marché noir à Alger. Une hausse soutenue par la forte demande en devises et l’écart avec le taux officiel fixé par la Banque d’Algérie.
L’euro flambe à 261 dinars sur le marché noir en Algérie : un écart de plus de 110 dinars avec le taux officiel
La spirale haussière se poursuit sur le marché noir des devises en Algérie, où l’euro s’échange désormais à 261 dinars au square Port-Saïd, cœur névralgique du change parallèle à Alger. Ce jeudi 8 mai 2025, la tendance initiée fin 2024 se confirme, rapprochant l’euro de ses plus hauts historiques. Chez les cambistes informels, 100 euros s’obtiennent contre 26 100 dinars, soit une hausse de 1 dinar depuis le début de semaine. Cette poussée s’explique par :
- une offre réduite d’euros sur le marché noir,
- une demande accrue à l’approche des vacances,
- et une absence d’accès libre au change officiel dans les banques.
Résultat : le marché parallèle reste le principal canal d’accès aux devises pour la population.
Le contraste est saisissant. Ce 8 mai, la Banque d’Algérie affiche un euro à seulement 150,42 dinars. Un écart de plus de 110 dinars alimente un système où le taux parallèle devient la référence officieuse. En l’absence de réformes monétaires ou d’ouverture du marché officiel, les transactions informelles continuent de dominer.
Une dépendance devenue structurelle
L’envolée de l’euro n’est pas une exception. Elle traduit un déséquilibre chronique entre l’offre et la demande de devises en Algérie. Faute d’alternatives bancaires efficaces, le marché noir s’est imposé comme un pilier de l’économie informelle, servant les besoins des particuliers pour :
- les voyages internationaux,
- les achats en ligne,
- ou les transferts familiaux.
Si rien ne change sur le plan réglementaire, l’euro pourrait franchir prochainement la barre symbolique des 262 dinars, record atteint en décembre 2024. En attendant, le square Port-Saïd continue de dicter la réalité du dinar, bien loin des chiffres officiels.