Un député, représentant l’Algérie vivant à l’étranger, a officiellement demandé aux autorités de simplifier le retour au pays des membres de la diaspora. Il appelle à rendre permanente une mesure en vigueur, destinée à alléger les démarches pour des millions de citoyens.
L’initiative du député Abdelouahab Yagoubi
Le 2 décembre 2025, Abdelouahab Yagoubi, élu à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour la région de Paris – Nord de la France, a partagé un communiqué sur sa page Facebook. Il a envoyé une lettre au président Abdelmadjid Tebboune pour pérenniser et renforcer les facilités de déplacement vers l’Algérie.
Le député motive sa demande par la nécessité de réduire la charge sur les services consulaires et de réorienter leurs efforts vers un meilleur accompagnement citoyen. Il considère ces mesures comme un droit fondamental, crucial pour renforcer la cohésion nationale et la confiance entre la diaspora et les institutions.
Les propositions principales
La stratégie du député se structure autour de deux propositions majeures. La première demande le retour en Algérie avec seulement une carte nationale d’identité biométrique (CNIBE), ou un passeport biométrique expiré depuis moins de cinq ans, sans visa requis. Cela s’appliquerait aux Algériens inscrits au registre consulaire et possédant un passeport biométrique valide, algérien ou étranger.
La seconde proposition est de prolonger les actuelles facilités de voyage jusqu’au 31 décembre 2026. Ces mesures visent à répondre aux difficultés fréquentes rencontrées par les citoyens expatriés, comme l’accès limité aux rendez-vous consulaires, les délais prolongés et les dysfonctionnements des services.
Contexte et arguments
Abdelouahab Yagoubi rappelle avoir interrogé le ministre de l’Intérieur en décembre 2021 pour simplifier ces processus. Après plusieurs discussions techniques, une mesure temporaire a été mise en place le 8 mai 2024, permettant aux Algériens à l’étranger d’entrer en Algérie avec des documents biométriques expirés.
Cette mesure inclut aussi les mineurs de moins de 15 ans, qui peuvent entrer avec une preuve de filiation algérienne, même si possesseurs d’un passeport étranger. Bien que ce soit perçu positivement, le caractère temporaire ne satisfait pas pleinement la communauté.
Yagoubi présente plusieurs arguments pour pérenniser ces mesures : réduire la pression sur les consulats, éliminer le sentiment d’exclusion ressenti par certains membres de la diaspora, et améliorer les relations entre citoyens et administration. Il réaffirme son engagement à défendre les droits des Algériens de l’étranger, considérés comme une partie intégrante de la nation, et insiste que leurs liens avec l’Algérie ne doivent pas être entravés par l’expiration de documents administratifs.
