En France, le débat s’intensifie concernant la façon dont sont traités les visas Schengen pour les citoyens algériens. Cette question, liée à la politique migratoire française, est devenue un sujet de friction important entre la France et l’Algérie.
Tensions autour de la gestion des visas Schengen entre la France et l’Algérie
Le principal point de discorde réside dans la gestion des expulsions des Algériens en situation irrégulière. La France reproche à l’Algérie de ne pas fournir les permis consulaires nécessaires pour expulser les individus soumis à une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), ce qui accroît la pression sur les autorités françaises pour des mesures plus strictes.
Proposition de réciprocité dans les relations migratoires
Une proposition a émergé, venant de Xavier Driencourt, ex-ambassadeur de France en Algérie, et de Fernand Gontier, ancien chef de la police aux frontières, visant à instaurer une politique migratoire basée sur la réciprocité. L’idée est que pour chaque visa Schengen accordé à un Algérien, la France pourrait demander le retour en Algérie d’un citoyen sous OQTF. Cependant, cette suggestion est vue par beaucoup comme impraticable. La complexité des procédures consulaires contraste avec la relative simplicité d’une demande de visa, et mettre en œuvre une telle politique pourrait entraîner des blocages diplomatiques majeurs, notamment parce qu’elle ne tient pas compte des réalités complexes sur le terrain.
Conséquences potentielles de la réduction des visas Schengen
Limiter le nombre de visas Schengen octroyés aux Algériens en guise de rétorsion pour un manque de coopération sur les expulsions risque de détériorer davantage les relations entre les deux pays. Cette mesure pourrait inciter l’Algérie à améliorer sa coopération, mais elle pourrait aussi entraîner des représailles et renforcer la perception d’une France plus fermée. En France, une telle décision risquerait d’alimenter un climat de rejet et de discrimination contre les Algériens, exacerbant les tensions sociales. En outre, cela pourrait nuire aux relations humaines, professionnelles et familiales entre la France et l’Algérie.