Les visas dorés, permettant l’obtention de la citoyenneté européenne contre des investissements financiers, pourraient connaître un retour en force dans l’Union européenne. Un débat qui suscite des préoccupations en matière de transparence et d’intégrité.
Les visas dorés : un débat relancé en Europe
Les programmes de visas dorés, qui permettent à des individus fortunés d’acquérir la citoyenneté européenne en échange d’investissements financiers importants, sont de nouveau au centre des discussions au sein de l’Union européenne. Bien que certains pays aient suspendu ces dispositifs, des signaux laissent présager leur possible retour. Cette perspective inquiète de nombreux experts, notamment ceux de Transparency International, qui craignent une atteinte aux valeurs de transparence et d’intégrité au sein de l’UE.
L’appât tendu aux investisseurs
Ces programmes controversés, bien que très attractifs pour les investisseurs, ont été critiqués pour leur manque de régulation stricte. La décision récente de la Cour de justice de l’Union européenne, autorisant Malte à maintenir son programme de citoyenneté par investissement, a ravivé le débat. Bien que la Commission européenne se soit fermement opposée à de tels dispositifs, affirmant qu’ils vont à l’encontre des principes de l’Union, la porte semble ouverte pour d’autres États à suivre l’exemple de Malte.
Une position juridiquement favorable mais politiquement controversée
L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne a souligné que les traités de l’Union laissent aux États membres la liberté de définir leurs propres critères en matière de nationalité. Ainsi, chaque pays Schengen peut potentiellement relancer ou réactiver ses programmes de visas dorés, à condition de mettre en place des mesures strictes pour éviter tout abus.
La politique européenne sur le point d’être bouleversée
Cependant, cette évolution risque d’influencer profondément la politique européenne sur la citoyenneté. Alors que certains pays ont déjà abandonné ces programmes sous la pression internationale, comme Chypre et la Bulgarie, d’autres pourraient être tentés de rétablir ces dispositifs, attirés par les avantages économiques. La Commission européenne, pour sa part, continue de dénoncer les risques associés à ces systèmes, notamment en matière de blanchiment d’argent et de corruption.