On savait les visas Schengen être une denrée rare au Maghreb, mais l’on peut dire que c’est un moindre mal au regard de ce qui se passe en Algérie. Effectivement à Alger, plus aucun consulat ou ambassade d’un pays occidental membre de l’Union européenne ne daigne pratiquement délivrer aussi facilement qu’avant des visas aux ressortissants algériens. Et pour cause, les taux de refus tournent alentour de près de 90 %.
Après la France et l’Espagne, plusieurs autres grands pays européens ont renforcé les restrictions imposées aux ressortissants algériens concernant les conditions de délivrance des titres des visas Schengen. L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne et même des pays comme la Suisse (non Schengen) ou la Hongrie plus tolérantes, traitent les demandes de visas Schengen des ressortissants algériens, mais pour autant n’en délivrent guère et notamment dès lors qu’il s’agit des familles de dirigeants militaires ou même civils et surtout des personnalités politiques du pouvoir en place. Des mesures à titre de signaux à l’égard du régime d’Alger, pour mieux lui signifier la politique hostile qu’il mène à l’égard des intérêts européens et de plusieurs pays membres de l’Union européenne comme l’Espagne.
Ces « sanctions » passent, très mal dans le happy few aux commandes du pays et suscitent, même, des divisions au sein des troupes tournant en orbite autour du régime algérien qui mène d’une politique dictatoriale et surtout contre les intérêts occidentaux est en train de mener l’Algérie vers le chaos. Pour l’heure, seule l’Italie délivre au compte-gouttes, des visas de courte durée et qui ne permettent pas ô l’affront de fouler le sol français ou de traverser d’autres frontières de pays de l’Union européenne.
Les consulats de France en Algérie ont rejeté, durant l’année dernière, pas moins de 31 955 demandes de visa Schengen formulées par des Algériens pour la France et 40 000 visas rejetés par les pays de l’espace Schengen soit 80,6 % par l’ensemble des pays européens en 2021. Avec autant de refus essuyés lors de cette année, l’Algérie est classée parmi les pays tiers ayant la part la plus élevée de visas Schengen refusés. Pourtant elle figure dans le top 4 des pays ayant bénéficié du plus grand nombre de visas derrière, le Maroc et devant l’Arabie saoudite et la Tunisie.
L’année 2021 reste la référence, car si la France a effectivement octroyé le plus grand nombre de visas Schengen aux demandeurs du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, les choses ont changé drastiquement pour les ressortissants originaires de ces 3 pays dès septembre 2021, quand l’Hexagone avait durci les conditions d’obtention des visas (réduction de 50 % de visas accordés pour les Algériens et les Marocains et de 33 % pour les Tunisiens).
En 2020, le taux de refus de demande de visa Schengen s’élève à 13,6 % (plus élevé qu’en 2019 : 9,9, tous pays Schengen confondus). Cette même année, les pays ayant déposé le plus de demandes sont la Russie, la Turquie, la Chine, le Maroc et l’Inde, tandis que les pays ayant traité le plus de demandes de visas Schengen sont la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Tchéquie.
Cela étant, les Européens qui délivrent le plus facilement des visas Schengen, sont l’Estonie avec un taux de refus de délivrance de visa le plus bas (1,5 %) de l’ensemble des États Schengen de la Lituanie avec seulement 2,1 % des demandes déboutées, de la Lettonie qui se retrouve sur le podium Schengen ayant délivré le plus facilement des visas, en 2020, seuls 2,7 % des demandes ont reçu une réponse négative, la Finlande, 3,7 % du taux de refus avec 137 536 visas Schengen de court séjour accordés et enfin, ex aequo, l’Islande et la Slovaquie qui ont refusé 4 % des demandes de visa déposées auprès de leurs représentations à l’étranger.
Nice to know, le Luxembourg, l’un des plus petits pays d’Europe, affiche aussi un taux de refus peu élevé (5,2 %) et il est bordé par la France, la Belgique et l’Allemagne, et constitue donc une destination principale idéale pour ensuite voyager à travers l’espace Schengen.