La Pologne impose des conditions inédites pour les visas étudiants : exigence de langue B2, contrôle renforcé des universités et plafonnement des étrangers. Découvrez pourquoi cette décision choque.
Visa étudiant en Pologne : un couperet tombe sur les étudiants étrangers
Après un scandale retentissant, la Pologne change les règles du jeu. Désormais, décrocher un visa étudiant dans ce pays de l’espace Schengen sera une véritable épreuve. À qui profite cette décision ? Quels étudiants seront sacrifiés ? Éclairage.
Niveau B2 obligatoire : un barrage qui exclut des milliers d’étudiants
C’est officiel : sans un niveau B2 prouvé dans la langue d’enseignement, impossible d’étudier en Pologne.
Fini les admissions faciles : chaque candidat devra présenter un certificat linguistique officiel, sans quoi son dossier sera rejeté. Selon une étude du ministère polonais de l’Éducation, près de 35 % des demandes de visa étudiant en 2023 provenaient d’étudiants incapables de suivre les cours en polonais ou en anglais.
Un chiffre alarmant qui a servi d’argument béton aux autorités pour justifier ce virage radical.
Cette mesure, saluée par certains mais décriée par d’autres, pose une question dérangeante : la Pologne est-elle en train de fermer ses portes aux talents étrangers ?
Universités sous haute surveillance : fin des passe-droits ?
Les universités polonaises n’échappent pas au grand ménage. Désormais, chaque absence prolongée, chaque comportement douteux devra être immédiatement signalé aux autorités. « Nous devons nous assurer que les étudiants viennent réellement pour étudier, pas pour travailler illégalement ou disparaître dans l’espace Schengen », a déclaré un porte-parole du gouvernement, dans un ton sans appel.
Rappel : en 2023, un audit interne a révélé que près de 12 % des étudiants étrangers en Pologne utilisaient leur visa à des fins autres qu’académiques. Avec cette réforme, les universités deviennent à la fois formateurs… et agents de contrôle. Une décision qui fait grincer des dents dans le milieu universitaire, inquiet d’une possible baisse d’attractivité du pays.
50 % d’étudiants étrangers maximum : la Pologne ferme le robinet
Autre coup de massue : aucune université polonaise ne pourra désormais accueillir plus de 50 % d’étudiants étrangers. Objectif affiché : préserver les ressources pour les étudiants locaux et éviter de transformer les facultés en hubs d’immigration déguisée. Mais ce plafond soulève une question brûlante : que deviendront les jeunes talents qui voient en la Pologne une passerelle vers l’Europe ? Selon les statistiques, la Pologne comptait en 2022 plus de 105 000 étudiants étrangers, un chiffre qui pourrait chuter drastiquement dès 2025.