Le Royaume-Uni élargit la liste des métiers en tension pour faciliter l’obtention du visa de travail. Des professions surprenantes y figurent, suscitant la controverse. Les détails dans cette édition du samedi 08 mars 2025.
Visa de travail au Royaume-Uni : des métiers inattendus sur la liste des pénuries
Depuis le Brexit, le Royaume-Uni peine à recruter et ajuste régulièrement la liste des métiers en tension pour attirer des travailleurs étrangers qualifiés. Si les secteurs de la santé, du bâtiment ou encore de l’informatique restent prioritaires, la dernière mise à jour de cette liste surprend : promeneurs de chiens, professeurs de yoga ou encore toiletteurs canins figurent désormais parmi les professions éligibles au visa. Cette décision suscite des interrogations parmi les experts, qui peinent à comprendre pourquoi des métiers jugés non essentiels bénéficient d’un accès facilité au marché du travail britannique.
Une réponse à la crise du recrutement post-Brexit
La fin de la libre circulation des travailleurs européens a créé une véritable crise de recrutement au Royaume-Uni. Pour y remédier, le gouvernement a assoupli les critères d’éligibilité au visa de travail, incluant dorénavant des professions variées, autrefois exclues. Cependant, obtenir un visa reste un défi. Les candidats doivent être parrainés par un employeur britannique, justifier d’un salaire minimum de 38 700 livres (environ 46 720 euros) et prouver leurs qualifications.
De plus, certaines professions concernent uniquement les travailleurs déjà présents sur le territoire. Malgré ces ajustements, la question demeure : la Grande-Bretagne doit-elle réellement ouvrir ses portes à des métiers atypiques ou privilégier la formation de sa propre main-d’œuvre ? Une équation complexe à résoudre dans un marché du travail en pleine mutation.