Algeriepartplus – C’est une importante victoire pour les avocats algériens et défenseurs du Hirak ainsi que des Droits de l’Homme régulièrement bafoués par le régime algérien. Après plusieurs semaines de dure répression et de brutales incarcérations, une lueur d’espoir. La militante et activiste Dalila Touat a été remise en liberté ce lundi 14 février par le tribunal de Mostaganem à la suite d’un haletant procès pour lequel se sont mobilisés volontairement plus de 8 avocats réputés pour leur lutte acharnée en faveur des revendications démocratiques du mouvement populaire algérien le Hirak.
Dalila Touat a été condamnée à ce lundi à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal de Mostaganem. Ce qui lui permet de quitter ainsi la prison dés aujourd’hui pour retrouver sa liberté, sa famille et ses proches. Et pourtant, le procès était très compliqué à gérer pour les avocats de Dalila Touat. Le parquet avait requis au moins 2 ans de prison ferme assorti d’une amende de 200 000 Da à l’encontre de cette activiste harcelée en permanence par les services de sécurité et les autorités judiciaires en raison de ses positions et opinions politiques hostiles au pouvoir en place.
Il est à rappeler que Dalila Touat a été placée sous mandat de dépôt par un magistrat relevant du tribunal de Mostaganem le 1 Février dernier. Elle a été accusée d’incitation à attroupement, outrage à corps constitué, incitation à attroupement et diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national.
Dalila Touat est défenseuse des droits humains, elle fait partie du mouvement Hirak à Mostaganem. Son travail en faveur des droits humains se concentre sur l’amélioration des droits des travailleurs en Algérie et elle participe au mouvement pour les droits des chômeurs à Mostaganem.
Enseignante de physique âgée de 45 ans, Dalila Touat a été d’ores et déjà emprisonnée et condamnée par le passé. En janvier 2021, Dalila Touat a été condamnée par le tribunal de Mostaganem à dix-huit mois de détention ferme pour « outrage à corps constitué » et de « publications portant atteinte à l’ordre public ». « C’est une femme qui a consacré tout son temps à se battre pour les droits de l’homme, notamment ceux au travail, le changement démocratique et une justice indépendante. Depuis que je la connais, et cela remonte à plusieurs années, elle n’arrête pas de dénoncer la cherté de la vie, de combattre la hogra (mépris – NDLR) », avait dit d’elle lors de ce procès l’un de ses fidèles défenseurs, Farid Khemisti.