Si on assistait à une rupture totale des relations entre le Maroc et l’Algérie. C’est en tout ce qui risque de se produire si l’on constate la tension qui subsiste entre les deux pays depuis des années. Ajouter à cela la normalisation des relations entre le Maroc et l’Israël qui risque d’être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.
Le dernier dérapage diplomatique du Maroc en date est la reconnaissance publique du mouvement d’auto détermination de la Kabylie par le royaume dirigé par Mouhamed VI. Un acte mal vue à Alger.
Dans le même sillage, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU avait déclaré que : « Le peuple kabyle mérite de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ». Ce qui n’est pas du goût de l’Algérie qui considère le MAK comme une « organisation terroriste. »
La réponse de l’Algérie ne se faisait attendre car les autorités ont rappelés l’ambassadeur d’Alger à Rabat tout en lançant un avertissement à son voisin contre d' »autres mesures éventuelles » si le makhzen ne clarifierait pas sa position. Ce qui a été le cas jusqu’à aujourd’hui.
Pie, le ministre des affaires étrangères israélien Yair Lapid et son homologue marocain ont mutuellement accusé l’Algérie de complot avec l’Iran dans la région du Sahel. Selon eux, Alger et l’Iran jouent un « acte malsain ».
« Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie nécessitent la révision des relations entre les deux pays »
« Fallacieuses et malveillantes ». Voilà la réponse donner par l’Algérie sur les accusations Israélo-marocaines.
Ainsi, lors d’une rencontre du haut conseil de sécurité ce mercredi présidé par le chef de l’État, l’Algérie a décidé de revoir ses relations avec Rabat.
Cette réunion dont le Maroc était au cœur des discussions a vue l’Algérie accusé le Makhzen et Israël d’être impliqué de façon indirecte via leurs soutien au MAK, mais aussi dans les incendies ayant fait 90 morts.
« Le MAK reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste (…) les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie nécessitent la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest », note le communiqué sanctionnant la réunion.
Cette décision laisse entrevoir plusieurs interrogations: Alger veut-elle rompre ses relations avec Rabat ? les liaisons aériennes entre les deux pays voisins seront-elles suspendues ? Réponses dans quelques semaines.