L’Algérie souhaite accélérer la révision de son accord d’association avec l’Union européenne afin d’obtenir un partenariat plus équitable, notamment pour l’agriculture et l’industrie.
Vingt ans après sa signature, l’accord avec l’UE jugé déséquilibré par l’Algérie
Signé en 2002, l’accord d’association entre Alger et l’Union européenne visait à établir un partenariat économique solide et mutuellement bénéfique. Pourtant, deux décennies plus tard, le constat dressé par les autorités algériennes est amer : l’essentiel des gains commerciaux repose toujours sur les exportations d’hydrocarbures, laissant de côté des secteurs comme l’agriculture ou l’industrie. Lors d’une journée parlementaire consacrée à ce dossier, plusieurs responsables politiques ont exprimé leur volonté d’accélérer la révision de cet accord, qu’ils estiment défavorable à la diversification économique du pays. Des contraintes techniques, sanitaires et douanières sont pointées du doigt comme frein à l’accès des produits algériens au marché européen.

Vers une évaluation nationale pour redéfinir les termes du partenariat
Pour corriger les déséquilibres, le président du groupe parlementaire du FLN, Nacer Bettiche, a proposé la mise en place d’une commission nationale ad-hoc. Composée d’experts et de représentants ministériels, elle aurait pour mission de revoir en détail le contenu de l’accord et de formuler des propositions concrètes. L’objectif affiché est de construire un partenariat plus équilibré, fondé sur la réciprocité, la transparence et la facilitation des échanges. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie plus large de l’Algérie de sortir de sa dépendance aux hydrocarbures et de stimuler ses filières agricoles et industrielles à l’export.