En Algérie, l’arrivée des pommes sur le marché cette année soulève une vive polémique. Les consommateurs se plaignent des prix élevés tandis que les producteurs pointent du doigt les intermédiaires. Cette situation intervient dans un cadre où la production locale entend se substituer aux importations.
Des écarts de prix incompréhensibles
Les prix des pommes oscillent entre 350 dinars et 800 dinars le kilo sur les étals, alors que les producteurs, notamment à Bouhmama, les proposent entre 150 et 250 dinars. Cet écart est lié à la conservation longue en chambres froides, utilisée par certains intermédiaires pour spéculer sur le marché.
Stratégies locales pour contrebalancer les importations
Les producteurs encouragent une consommation diversifiée des variétés disponibles. Yacine Nasri de la coopérative Bouhmama milite pour une meilleure acceptation des calibres divers, face à des habitudes de consommation axées sur les gros fruits. Cette gestion vise à renforcer la production locale et limiter les importations antérieures, notamment celles en provenance de France avant 2017.
Solutions et défis pour l’avenir de la pomiculture
Les producteurs algériens, pour répondre à la demande croissante, investissent dans des solutions pour pallier le manque d’eau et de conservation. L’accès au crédit pour construire des chambres froides pourrait réduire la dépendance vis-à-vis des intermédiaires et stabiliser le marché. Le gouvernement a pris des mesures pour plafonner le prix des pommes à 400 dinars par kilo, afin de réguler le marché en fonction de l’offre et de la demande.