Le 26 août dernier, la Cour d’Alger a examiné le cas de 20 individus accusés d’avoir falsifié des passeports et des cartes d’identité biométriques pour des ressortissants syriens établis en Algérie. Parmi les suspects, 12 sont actuellement détenus. Les principaux accusés sont des employés municipaux de Djelfa, poursuivis pour plusieurs infractions telles que l’introduction frauduleuse de données dans un système automatisé, la création d’une association de malfaiteurs, et l’abus de fonction. Le verdict, qui a confirmé le jugement initial tout en alourdissant les peines pour trois détenus à cinq ans d’emprisonnement, a été rendu le mardi 2 septembre.
Implications et détails de l’affaire
Les prévenus sont accusés d’avoir trafiqué des données dans un système informatisé au préjudice d’une institution publique, ainsi que d’avoir formé une association criminelle et abusé de leurs fonctions. Cette affaire a été mise au jour après la découverte de documents biométriques falsifiés destinés à des enfants syriens vivant en Algérie, qui exerçaient divers commerces à Birtouta, près d’Alger, sans le certificat de nationalité requis. Ce scandale a éclaté en février 2024, suite à une plainte du chef du service des documents biométriques de Djelfa. L’enquête a révélé la livraison de faux documents à 13 étrangers, dont 12 enfants syriens, grâce à la falsification de documents de nationalité et d’empreintes digitales.
Enquête et problèmes systémiques
Les investigations ont révélé qu’un fonctionnaire avait remplacé les empreintes digitales du tuteur légal d’un enfant par les siennes. Un ancien employé, suspecté d’être impliqué, avait laissé des notes manuscrites liées à ces falsifications. Le chef du service biométrique pointe la responsabilité des agents de saisie de données dans l’altération des systèmes automatisés, mettant en évidence des failles dans le système de contrôle. L’affaire souligne des préoccupations concernant la sécurité des informations et la protection des données en Algérie, nécessitant des mesures pour garantir l’intégrité des documents officiels et la confiance publique qu’ils inspirent.