En Algérie, les autorités imposent un ultimatum aux importateurs de produits finis : ils doivent justifier leurs opérations avant mi-mai sous peine de sanctions.
Les autorités algériennes imposent une régularisation stricte des importations
L’Algérie renforce sa lutte contre les fraudes aux importations non concrétisées. Les directions du commerce des wilayas d’Oran, Blida, Sétif et Oum El Bouaghi ont adressé des mises en demeure aux importateurs de produits finis, leur imposant de prouver l’exécution effective de leurs opérations entre le 12 et le 14 mai. Ces mesures ciblent les opérateurs ayant obtenu une domiciliation bancaire ou une licence de l’ex-Algex entre janvier et mars 2025, mais qui n’ont pas concrétisé leurs engagements. Faute de justificatifs, leur certificat de conformité sera retiré. Cette initiative fait suite à une directive du ministère du Commerce en décembre dernier exigeant la déclaration des ventes et des stocks pour le premier semestre.

Une réforme en profondeur du système des importations
Cette pression sur les importateurs s’inscrit dans une stratégie gouvernementale plus large visant à restructurer le système des échanges extérieurs. En avril, le président Abdelmadjid Tebboune a critiqué la lourdeur administrative d’Algex, qualifiant cette agence de structure « jurassique », et a annoncé sa remise à plat complète. Il a également annoncé la création imminente de deux nouvelles entités chargées de superviser les importations et les exportations, dès ce mois de mai. L’objectif affiché est clair : lutter contre les pénuries, réguler le marché intérieur et renforcer la transparence des circuits commerciaux.