L’Algérie a sécurisé un prêt de 747 millions d’euros de la Banque africaine de développement pour la première phase de la ligne ferroviaire Laghouat–Ghardaïa–El Ménéa. Ce segment appartient à une voie de plus de 2.000 km visant à relier Alger à Tamanrasset.
Prêt de la BAD: un pas crucial pour le projet ferroviaire Alger-Tamanrasset
Avec ce prêt, l’Algérie réintègre le marché financier international pour soutenir des projets d’infrastructures, notamment ferroviaires, destinés à développer le sud du pays et à le connecter au nord. Ce financement représente une étape critique pour le réseau ferroviaire qui ambitionne de relier la capitale à l’extrême sud.
D’après le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une visite en avril dernier, le train devrait atteindre Tamanrasset d’ici 2028. En août dernier, une surface de 3.019 hectares a été déclarée d’utilité publique pour permettre l’avancement de sections entre Laghouat et Ménéa, via Ghardaïa.
Un réseau ferroviaire pour la diversification économique
La BAD indique que le projet inclut non seulement la construction de segments prioritaires et l’intégration d’équipements modernes, mais aussi l’installation de systèmes de sécurité avancés et la création de plateformes économiques. L’Algérie, en tant qu’actionnaire de la BAD, voit ce projet comme un moteur majeur de diversification économique et de transition vers des transports plus durables.
Actuellement, 2023 km de la ligne entre Alger et Tamanrasset sont planifiés, deux tronçons étant déjà opérationnels. En outre, l’Algérie travaille sur deux autres lignes majeures, financées par l’État, pour relier différentes ressources naturelles à des points stratégiques du pays.
Le réseau ferroviaire national est prévu pour passer de 4.700 km à 6.800 km d’ici 2027.