Royal Air Maroc a révoqué un pilote stagiaire russe suite à la publication sur Instagram d’un contenu considéré comme politiquement délicat. Des citoyens marocains ont exposé l’affaire, provoquant une réponse rapide de la part de l’entreprise.
Le stagiaire avait posté une photo sur Instagram montrant le drapeau du Sahara Occidental et avait également partagé une image de l’aéroport de Laâyoune avec des coordonnées indiquant explicitement « Sahara occidental ». Un adolescent marocain de 16 ans, passionné d’aviation, a contacté le pilote pour discuter de l’impact de sa publication, mais a été bloqué par celui-ci. Lorsqu’il a informé un pilote marocain de la situation, ce dernier a par ailleurs été ignoré et bloqué.
Une mobilisation via les plateformes en ligne
Face à l’absence de réaction du pilote, l’adolescent et plusieurs acteurs de la communauté aéronautique du Maroc ont partagé l’incident sur des pages dédiées. L’événement a provoqué un fort émoi sur les réseaux sociaux, où de nombreux utilisateurs ont critiqué la publication pour son incompatibilité avec les responsabilités des membres d’équipage, particulièrement dans un climat diplomatique tendu.
La propagation rapide de l’information a poussé la Royal Air Maroc à agir promptement. Suite à l’examen des événements, la compagnie a choisi de résilier le contrat du stagiaire et de mettre fin à sa formation au sein de l’entreprise.
Une mesure prise par la direction de la Royal Air Maroc à caractère politique
En résiliant le contrat d’un jeune pilote russe à cause d’un post sur Instagram, Royal Air Maroc montre une attitude qui s’étend au-delà des questions professionnelles. Il s’agit d’une décision politique délibérée, influencée par une perspective partiale sur le conflit au Sahara occidental, une région dont la souveraineté est encore à déterminer légalement sur le plan international.
En mettant fin à sa collaboration avec le pilote pour une prétendue atteinte à son image, Royal Air Maroc utilise une explication professionnelle qui masque mal un enjeu diplomatique sous-jacent. En effet, la compagnie aérienne punit le pilote pour avoir utilisé une appellation internationalement acceptée pour nommer un territoire et pour avoir montré un drapeau associé à un mouvement qui bénéficie du soutien de plusieurs nations et est reconnu par l’Union africaine.