La chambre criminelle d’Alger a donné sa décision dans une affaire de manipulation sentimentale qui a ébranlé les vies de plusieurs femmes. Un Nigérian, identifié par les initiales Ibrahim E.D., a reçu une peine de trois ans de détention et une amende de 100 000 dinars, accompagnés d’un mandat d’arrêt. Il a été reconnu coupable d’avoir berné cinq femmes algériennes avec des promesses de mariage, extorquant plus de 100 millions de centimes au total.
Le scénario de l’arnaque dévoilé
Selon le rapport judiciaire, Ibrahim E.D., actuellement en cavale, contactait ses proies via WhatsApp. Il prétendait être un homme d’affaires basé en Norvège, tout en se faisant passer pour un Norvégien avec la nationalité américaine. Après avoir instauré une relation de confiance, il promettait des cadeaux précieux, tels que des parfums ou des bijoux, exigeant alors le règlement de frais supposés pour des colis dits « diplomatiques ». En réalité, ces frais finançaient l’escroquerie, aidée par plusieurs complices algériens.
Complicité et réduction de peine
Sept personnes ont été jugées pour leur rôle auxiliaire dans cette fraude. Après évaluation de leur contribution, leurs peines ont été abaissées entre un et deux ans d’incarcération. Certains affirmaient ignorer la nature dolosive des opérations. Parmi eux, B. Malak d’Oran croyait travailler pour un service de livraison; H. Djamel reconnaissait avoir converti l’argent en devises avant de les transférer à Ibrahim E.D.
Les victimes d’une escroquerie internationale
Provenant de diverses régions, les victimes ont décrit un procédé commun : l’amour promis, un mariage simulé et d’importantes pertes financières. Cette affaire met en évidence le fléau croissant des escroqueries sentimentales en ligne en Algérie. Avec ce dénouement légal, la justice espère détourner d’éventuels imposteurs, bien que le principal coupable soit toujours recherché activement.