Pour plusieurs diplomates européens, Alger est une étape essentielle en termes de renseignement et de sécurité. Preuve en est avec la Suisse, qui a récemment désigné son ambassadeur en Algérie, Serge Bavaud, en tant que directeur des services de renseignement de la Confédération helvétique. De manière similaire, deux anciens diplomates français ayant séjourné à Alger ont ensuite pris la direction de la DGSE, illustrant ainsi la place stratégique et diplomatique de la capitale algérienne pour l’Europe.
Nomination de Serge Bavaud à la tête du renseignement suisse
Pour remplacer Christian Dussey au poste de directeur du Service de renseignement de la Confédération (SRC), le gouvernement suisse a opté pour Serge Bavaud, alors ambassadeur en Algérie. Cette décision, prise lors d’une réunion du Conseil fédéral le 12 septembre, prévoit que Bavaud prenne ses fonctions le 1er novembre. À 52 ans, Bavaud possède des diplômes en histoire et en économie, ainsi qu’un grade de colonel dans l’armée suisse. Sa carrière témoigne de son expérience, avec de nombreux postes de haut niveau en défense, sécurité et diplomatie.
Influence des ambassades à Alger sur les carrières dans le renseignement
Certaines figures du renseignement extérieur français ont, comme Bavaud, une histoire étroitement liée à leur passage en Algérie. Bernard Bajolet et Bernard Émié, tous deux anciens ambassadeurs à Alger, ont dirigé la DGSE à leur retour en France. Les carrières de ces diplomates reflètent l’importance des relations entre l’Europe et l’Algérie. Le remplacement simultané des chefs du renseignement et de l’armée suisses souligne également un contexte de crise que le Conseil fédéral entend gérer avec des changements stratégiques.