Une initiative du Congrès américain suscite des réactions vives en Tunisie. Nommée “Safeguarding Tunisian Democracy Act”, cette proposition a été introduite en juin 2023 par les sénateurs Jim Risch et Bob Menendez. Ce projet vise à lier l’aide économique américaine à des progrès en matière de démocratie et de droits humains dans le pays. Des organisations perçoivent cette démarche comme une ingérence étrangère masquée en soutien démocratique.
Manifestations contre l’ingérence extérieure
Le 7 septembre, à Tunis, des membres de la société civile ont tenu un « sit-in de la résistance » près de l’ambassade américaine. Organisé par le réseau tunisien anti-normalisation avec Israël, ce mouvement entend dénoncer l’intervention américaine et le soutien des États-Unis à Israël dans le conflit à Gaza. Le coordinateur Ghassen Besbès déclare que cette action vise à protester contre l’agression en cours à Gaza et en Cisjordanie et contre l’influence américaine en Tunisie.
Critiques locales et internationales
Les deux grands partis américains ont étonnamment convergé sur cette proposition de loi aux yeux de nombreuses voix dans le pays. Univers News souligne les échecs de la politique américaine en Irak et en Libye comme avertissements. L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) s’est également opposée à cette initiative et a refusé toute utilisation de son nom pour justifier une ingérence extérieure. L’UGTT maintient que seule la population tunisienne peut déterminer l’avenir politique de leur pays.