Kais Saïed soumettra lors du référendum populaire du 25 juillet son projet de nouvelle Constitution qui supprimera l’Islam comme religion d’Etat en Tunisie.
« La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, avec l’islam comme religion, l’arabe comme langue et la République comme système ». disposait la loi de 2014. Elle sera remplacée par une nouvelle dans les prochaines semaines. Kais Saïed envisage ainsi de supprimer l’Islam comme la religion d’Etat.
« Dans la prochaine Constitution de la Tunisie, nous ne parlerons pas d’un État dont la religion est l’islam mais (de l’appartenance de la Tunisie) à une Oumma (nation) dont la religion est l’islam », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs invité à faire une nuance. La « Oumma et l’État sont deux choses différentes » insiste t-il.
Alors que ces opposants lui reproche de vouloir mettre en place un système politique présidentiel, Kais Saïed a répondu. « Qu’il s’agisse d’un système présidentiel ou parlementaire n’est pas la question. Ce qui compte est que le peuple a la souveraineté. Pour le reste il s’agit de fonctions et non pas de pouvoirs » a-t-il lancé.
Il ajoute: « Il y a la fonction législative, la fonction exécutive et la fonction judiciaire et une séparation entre elles »
Ce qu’en pense les médias d’Etat
« Le régime politique, qui s’annonce présidentiel, sera également au cœur de cette Constitution », pense le journal La Presse, un quotidien contrôlé par l’Etat. Le meme journal ajoute que Kais Saïed « veut mettre en place un système politique hybride qui sert uniquement ses intérêts et lui donne des prérogatives absolues ».