De violents combats entre milices éclatent à Tripoli. Le consulat d’Algérie alerte ses ressortissants et recommande de ne pas quitter leur domicile.
Violents combats entre milices : Tripoli replonge dans l’instabilité
La capitale libyenne a de nouveau été le théâtre de violents affrontements armés entre milices rivales, notamment dans le quartier sud d’Abou Slim. Ces combats, qui ont éclaté lundi soir, ont semé la panique à Tripoli, poussant le ministère libyen de l’Intérieur à ordonner le confinement total des habitants. En réaction à cette escalade de violence, le Consulat général d’Algérie à Tripoli a rapidement publié un message officiel sur sa page Facebook, invitant les ressortissants algériens à rester strictement chez eux et à faire preuve de la plus grande prudence.
Ces affrontements ont notamment coûté la vie à Abdel Ghani Al-Kikli, chef du groupe armé « Autorité de soutien à la stabilité », une figure influente de la milice locale. L’intensité des combats, caractérisés par l’usage d’armes lourdes dans des zones résidentielles, a conduit à la fermeture de l’aéroport de Tripoli et au transfert de plusieurs vols vers Misrata, située à 200 km plus à l’est.

L’ONU préoccupée, les Algériens appelés à la vigilance
Les combats ont opposé des milices locales de Tripoli à des groupes armés venus de Misrata, ville alliée au camp de l’ouest libyen. Ces affrontements dans des quartiers densément peuplés ont provoqué une vague d’inquiétude parmi les organisations internationales. La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a exprimé sa préoccupation face à la tournure dramatique des événements, dénonçant des « combats intenses à l’arme lourde dans des zones civiles ».
Face à cette situation explosive, le Consulat algérien a tenu à rassurer la communauté algérienne en précisant qu’aucune victime algérienne n’avait été signalée jusqu’à présent. Il exhorte néanmoins les résidents à suivre scrupuleusement les consignes de sécurité, à rester informés via les canaux officiels et à éviter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre. Ce nouvel épisode souligne la fragilité persistante du contexte sécuritaire libyen, et rappelle les risques pesant sur les communautés étrangères présentes sur le territoire.