La culture du tournesol prend de l’ampleur en Algérie, avec la wilaya d’Oran qui a planté 150 hectares cette année. L’objectif ambitieux du pays est de semer 45 000 hectares au nord et d’étendre la culture au sud, avec un million d’hectares irrigués. Dans cet article, nous explorerons les trois conditions cruciales qui sont essentielles pour la réussite de ce programme prometteur.
Condition 1 : Une Introduction Prometteuse: La culture de tournesol a débuté au niveau de la ferme pilote Si Miloud à Oued Tlelat, dans le sud de la wilaya d’Oran. Cette initiative a démontré un rendement impressionnant de 35 quintaux par hectare. La journée technique organisée en partenariat entre la Chambre d’agriculture d’Oran et la société Phyto Biochem d’Alger a mis en lumière leur expertise en semences de tournesol et en produits phytosanitaires. Phyto Biochem s’engage également à récupérer les graines de tournesol auprès des agriculteurs pour le processus d’extraction des huiles.
Condition 2 : Contrat Agriculteur-Collecteur: Un aspect unique de cette entreprise est la contractualisation entre les agriculteurs et les collecteurs privés. Alors que cela est courant dans d’autres filières agricoles, c’est une première dans le domaine des grandes cultures en Algérie. Cela soulève des questions sur la rentabilité, notamment en ce qui concerne les couts d’irrigation. Les agriculteurs discutent des avantages de l’irrigation par rampe pivot par rapport à l’irrigation par aspersion.
Condition 3 : Objectif de Réduction de la Dépendance aux Importations: Le tournesol a des rendements inférieurs au blé, mais les incitatifs sont en place pour les agriculteurs. Le prix à la livraison est fixé à 8 500 DA/quintal, avec un soutien de l’État de 3 000 DA par quintal. Les collecteurs reçoivent 200 DA par quintal, tandis que les triturateurs reçoivent 500 DA par quintal. Cependant, il existe des préoccupations logistiques en raison du manque d’usines de trituration dans les régions éloignées.
L’engagement de Phyto Biochem à fournir un soutien technique tout au long du processus, depuis le semis jusqu’à la récolte, est rassurant pour les investisseurs. De plus, le groupe Cevital s’est engagé à utiliser la production locale pour produire une huile de table 100 % algérienne, réduisant ainsi la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger en matière de graines oléagineuses.
En conclusion, l’avenir de la culture du tournesol en Algérie semble prometteur, avec les conditions de réussite telles que l’appui technique, la marge brute rémunératrice, et la sécurité des débouchés qui sont en place. Cependant, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne les coûts logistiques et l’efficacité de l’irrigation. L’atteinte de l’objectif de réduction de la dépendance aux importations sera un facteur clé pour le succès continu de ce programme.