Les conditions d’obtention d’un titre de séjour en France se durcissent avec la circulaire Retailleau. Des critères plus stricts et une augmentation des OQTF compliquent les démarches des demandeurs.
Titre de séjour en 2025 : Des conditions d’admission plus strictes
Depuis le 23 janvier 2025, la circulaire Retailleau a profondément modifié les règles d’obtention d’un titre de séjour en France. Désormais, un étranger en situation irrégulière doit justifier d’au moins sept ans de présence sur le territoire, contre trois à cinq ans auparavant. Ce durcissement s’inscrit dans une politique de lutte contre l’immigration illégale, accompagnée d’un contrôle plus rigoureux des dossiers et d’une augmentation des obligations de quitter le territoire français (OQTF).
Les préfectures exigent désormais des dossiers plus complets, incluant des preuves de résidence, des justificatifs professionnels ou des critères familiaux solides. Toutefois, l’accès aux rendez-vous en préfecture devient de plus en plus compliqué, certains demandeurs devant attendre plus d’un an avant de pouvoir déposer leur dossier.
La régularisation par le travail, un parcours du combattant
L’un des moyens d’obtenir un titre de séjour reste la régularisation par le travail, mais celle-ci est soumise à des critères stricts :
- Justifier d’au moins 12 mois de travail dans les trois dernières années.
- Exercer un métier en tension figurant sur la liste officielle.
- Fournir des fiches de paie et une promesse d’embauche.
Or, de nombreux sans-papiers travaillent sans contrat officiel, rendant ces conditions difficiles à remplir. De plus, l’augmentation des OQTF (137 730 en 2023) bloque toute possibilité de régularisation pendant trois ans en cas de notification.
Face à cette situation, les associations d’aide aux étrangers sont débordées, et les tribunaux administratifs peinent à traiter l’afflux de recours. En 2025, obtenir un titre de séjour relève plus que jamais du défi administratif.