Un an après le début des tensions entre la France et l’Algérie, les discours belliqueux font leur retour. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment réaffirmé ses positions avec une série de mesures perçues comme unilatérales, notamment la limitation des mouvements des diplomates algériens en France.
Selon Europe 1, chaque déplacement hors de Paris ou de leur poste doit être signalé aux autorités françaises. Officiellement, cette mesure s’inscrit dans une logique de réciprocité, bien que l’Algérie ait instauré une telle règle dans le passé pour des raisons de sécurité durant les années 1990.
Réactions et Divergences au Sein du Gouvernement Français
Le ministre Bruno Retailleau a justifié ces actions en invoquant la sécurité des citoyens français, malgré des critiques internes. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a exprimé des désaccords avec Retailleau, particulièrement sur sa déclaration sur l’échec de la « diplomatie des bons sentiments ». Il est à noter que les médias rapportent un conflit plus profond entre Bruno Retailleau et le président Emmanuel Macron, illustré par l’annulation récente d’une rencontre prévue entre eux. L’ambassade française en Algérie a de son côté précisé que la décision concernant les diplomates n’impliquait pas le Quai d’Orsay.
Discours Intensifié dans les Médias
Certains médias d’extrême droite en France intensifient également leurs propos contre l’Algérie. Les termes « gifle » et « humiliation » ont été employés pour décrire la réception du président Abdelmadjid Tebboune par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Dans le débat public, la France se voit poussée par certains à adopter une approche plus agressive, symbolisée par l’expression que la France doit devenir « carnivore ». L’avocate Najwa El Haité a soutenu cette idée sur CNews, arguant que la France doit changer d’attitude vis-à-vis de l’Algérie.