Tensions franco-algériennes : Bruno Retailleau avertit l’Algérie sur la question des OQTF

Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, a renouvelé ses avertissements à l’Algérie concernant la liste d’expulsion des citoyens algériens en France, mettant en garde sur d’éventuelles répercussions diplomatiques.

Les tensions sur la liste d’expulsions des Algériens en France

Le 27 avril, Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, est revenu sur les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie concernant la liste de 60 citoyens algériens que la France souhaite expulser. Cette liste, présentée comme urgente par les autorités françaises, a été remise à l’ambassadeur d’Algérie en mars 2023, mais le gouvernement algérien a refusé de la recevoir, préférant des démarches classiques via les consulats et préfectures.

Malgré le rejet de la liste par l’Algérie, les autorités françaises maintiennent leur position et réaffirment la nécessité de procéder à l’expulsion de ces individus jugés « dangereux ».

Des tensions exacerbées par les expulsions réciproques

Bruno Retailleau a exprimé sa frustration sur BFMTV, réaffirmant la fermeté de la position française sur cette question. Il a évoqué l’escalade des tensions, notamment après l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France, suivie par l’expulsion de 12 agents français par l’Algérie. En réponse, Paris a également expulsé 12 diplomates algériens, aggravant ainsi les relations bilatérales.

Le ministre a insisté sur la nécessité de « mettre les choses au clair », soulignant que la France ne reculerait pas et pourrait envisager de nouvelles actions, notamment remettre en question l’accord de 2013 qui exemptait les diplomates algériens de l’obligation de visa.

L’avenir des accords bilatéraux en jeu

Bruno Retailleau a également averti que la France pourrait revoir d’autres accords bilatéraux si la situation ne se résout pas, en particulier l’accord de 1968, qui pourrait être réévalué. Le ministre continue de défendre sa position sur la liste des expulsions et appelle à la libération de l’écrivain algérien Boualem Sansal, tout en restant fermement attaché à son approche de l’immigration.

Les tensions continuent donc d’envenimer les relations entre les deux pays, mettant en lumière des divergences profondes sur les méthodes diplomatiques et la gestion des questions migratoires.