En cette nouvelle année 2025, de nouveau dossier émerge attisant les tensions entre la France et l’Algérie. Un influenceur algérien a été interpellé à Montpellier pour incitation à la haine. Ces arrestations attisent les tensions entre la France et l’Algérie, alimentées par des accusations de déstabilisation.
France : Un troisième influenceur arrêté à Montpellier
En deux jours, la France a arrêté trois influenceurs algériens. En effet, le dimanche 5 janvier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé l’interpellation d’un influenceur connu sous le pseudonyme Doualemn. Actif sur TikTok, où il cumule 138 000 abonnés, l’homme est accusé de lancer des appels au meurtre, de faire l’apologie de la torture et de tenir des propos antisémites dans une vidéo publiée sur son compte, selon Le Figaro.
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a signalé ces faits aux autorités, entraînant une enquête pour « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ». Le ministre de l’Intérieur a salué cette arrestation sur les réseaux sociaux en réaffirmant : « Ne rien laisser passer. » L’individu, détenteur d’un titre de séjour en France, pourrait être frappé d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), selon les autorités locales.
Une escalade des tensions entre la France et l’Algérie
Ces arrestations interviennent dans un contexte tendu entre les deux pays. Vendredi, deux autres influenceurs algériens avaient été arrêtés pour des accusations similaires à Brest et Échirolles. Ces événements ont été exploités par l’extrême-droite française pour dénoncer une prétendue tentative de déstabilisation orchestrée par l’Algérie. Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, a accusé Alger de manipuler ces influenceurs pour affaiblir la France.
Ces propos, associés à d’autres critiques concernant la relation bilatérale, reflètent une méfiance croissante envers les autorités algériennes. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a, lui aussi, exprimé ses doutes sur la volonté de l’Algérie de maintenir une coopération bilatérale saine. Il a notamment condamné la récente incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal par la justice algérienne, jugeant les motivations injustifiées.