La France refuse d’extrader Abdeslam Bouchouareb, ex-ministre algérien condamné à 20 ans de prison pour corruption. Une décision qui suscite la colère d’Alger et ravive les tensions entre les deux pays.
La France refuse d’extrader Abdeslam Bouchouareb : Alger en colère !
L’Algérie fulmine après le refus de la France d’extrader l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, condamné à 20 ans de prison pour corruption. Un affront diplomatique qui pourrait envenimer des relations déjà tendues. Dans un communiqué publié ce mercredi 20 mars 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères exprime son indignation face à la décision des autorités françaises. Selon Alger, cette décision constitue une entrave à la coopération judiciaire et une violation des engagements internationaux pris par Paris.
L’Algérie rappelle que les deux pays sont pourtant liés par un accord d’entraide judiciaire signé en 1964. Alors, pourquoi un tel blocage ?
Un coup dur pour la lutte contre la corruption
L’Algérie ne cache pas son amertume. Le gouvernement estime que ce refus sape ses efforts de lutte contre la corruption, un combat affiché comme prioritaire. Extradé, Abdeslam Bouchouareb aurait pu répondre devant la justice algérienne et symboliser un tournant dans la gestion des fonds publics.
Cette affaire met en lumière l’incohérence des engagements internationaux de Paris en matière de lutte contre la criminalité financière.
Une crise diplomatique en gestation ?
Ce nouvel épisode pourrait bien raviver les tensions entre Alger et Paris. Depuis plusieurs années, la relation franco-algérienne oscille entre rapprochement et crispation. Le refus d’extradition de Bouchouareb rappelle autres affaires similaires, où d’anciens hauts responsables algériens, soupçonnés de malversations, ont trouvé refuge en France. Désormais, l’Algérie pourrait être tentée d’adopter des mesures de rétorsion diplomatiques. Les autorités algériennes envisageraient même de porter l’affaire devant des instances internationales.
Une affaire qui divise l’opinion
La question qui se pose dorénavant est simple : pourquoi la France refuse-t-elle d’extrader un ancien ministre condamné pour corruption ? Certains observateurs y voient une stratégie d’influence de Paris pour maintenir certains anciens dignitaires algériens sous sa protection, tandis que d’autres estiment que la France craint pour la sécurité juridique de Bouchouareb en Algérie.