Après des signaux de détente, des actions concrètes sont en vue. Une semaine après la libération de l’auteur Boualem Sansal, une haute responsable du ministère français des Affaires étrangères se rend à Alger. La question se pose : est-ce le début de la résolution d’une crise diplomatique persistante entre les deux nations ?
Visite diplomatique à Alger
Comme mentionné par TSA plus tôt, Anne-Marie Descôtes, accompagnée d’une délégation significative incluant des collaborateurs du ministère de l’Intérieur, est arrivée à Alger ce jeudi 20 novembre. Selon Le Monde, il s’agit de la première rencontre à ce niveau depuis la visite du ministre français des Affaires étrangères en avril.
Le rapprochement avait été entamé, mais fut freinée à cause de l’affaire d’un fonctionnaire consulaire algérien arrêté en France. Cela avait conduit à des accusations directes envers le ministre de l’Intérieur français de l’époque.
Depuis le début d’octobre, avec le départ de ce ministre et la libération de Sansal, les principaux obstacles au rétablissement des relations semblent levés. Divers signes montrent un désir partagé par Alger et Paris de mettre fin à une situation sans précédent depuis l’indépendance algérienne.
Réactions anti-algériennes
Laurent Nunez, nouveau ministre de l’Intérieur français, a reçu une invitation officielle de son homologue algérien le 1er novembre. Par ailleurs, le même jour, le président Emmanuel Macron a écrit à son homologue algérien Tebboune pour la première fois depuis mars.
Les réactions françaises après la libération de Sansal indiquent une volonté de maintenir la prudence pour ne pas compromettre la reprise des liens. Sansal a rencontré Macron discrètement à l’Élysée le 18 novembre, fait connu mais sans publicité médiatique.
Dans une conférence à Alger, le ministre algérien des Affaires étrangères a reconnu l’existence de contacts entre les deux gouvernements, tout en soulignant que les relations entre les deux pays sont au-dessus des querelles individuelles.
Malgré cet apaisement apparent, des voix dissidentes continuent de se faire entendre. L’ancien ambassadeur en Algérie, Xavier Driencourt, dans une interview avec Le Point, estime que la crise perdurera au moins jusqu’en 2027, prônant une approche plus rigide envers Alger.
