Deux émissions sportives d’El-Heddaf TV risquent la suspension après des dérapages. Analyse choc, sanctions, dérives publicitaires. La régulation audiovisuelle en Algérie frappe fort. Détails dans cet article.
Le monde des médias sportifs algériens est en ébullition. Deux émissions phares d’El-Heddaf TV viennent d’être publiquement menacées de suspension après des manquements jugés graves. Et ce n’est que la partie visible d’une vaste opération de reprise en main du paysage audiovisuel par l’ANIRAV.
El-Heddaf TV sous surveillance : trop, c’est trop ?
Le couperet est tombé. L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRAV) vient d’adresser un avertissement sévère à El-Heddaf TV. En cause ? Deux émissions très suivies, « Belmakchouf » et « VAR El-Haddaf », ont franchi la ligne rouge.
Selon l’ANIRAV, l’un des analystes a totalement ignoré les principes fondamentaux de neutralité et d’objectivité. Résultat : une couverture biaisée, accusée d’entretenir le sensationnalisme plutôt que l’analyse sportive rigoureuse.
L’autorité rappelle :
« Les médias doivent s’éloigner des exagérations et garantir une information sportive équilibrée. »
En cas de récidive, les deux programmes pourraient être suspendus, une première dans l’histoire de cette chaîne privée populaire.
Racisme, haine, pub abusive : les chaînes algériennes dans le viseur
Cette nouvelle mise en garde n’est pas isolée. Elle fait suite à la suspension brutale de “Stade Ennahar” sur Ennahar TV pour propos racistes tenus en direct. La sanction : 21 jours d’interdiction d’antenne, suppression du contenu incriminé et avertissement formel.
Lois invoquées :
- Loi 23-20 sur l’audiovisuel
- Loi 23-14 sur les médias
- Loi 20-05 contre le discours de haine
Et ce n’est pas tout : cinq autres chaînes (Echourouk TV, El Hayat TV, Ennahar TV, Bahia TV, TV6) ont été rappelées à l’ordre pour excès publicitaire. Malgré un premier avertissement en février, elles ont continué à bombarder les téléspectateurs de pubs… quitte à bafouer les règles. Stat choc : Certaines chaînes dépasseraient de 40 % les durées légales autorisées pour la publicité. L’ANIRAV frappe fort : « Il faut rétablir un équilibre entre rentabilité économique et respect du public. » Tout est désormais dit.