Jusqu’où ira le bras de fer diplomatique entre l’Algérie et la France ? Une nouvelle source de tension émerge entre les deux nations : la question des influenceurs. Paris accuse Alger de manipuler des figures comme ZazouYoucef, Imad Tintin ou Doualemn pour promouvoir le terrorisme ou attaquer des opposants algériens résidant en France.
Le cas de Doualemn, en particulier, a suscité de vives réactions : expulsé de l’Hexagone, mais non accepté par l’Algérie, cet influenceur de 59 ans a été placé en centre de rétention administrative. De son côté, l’Algérie reproche à la France, son ancienne puissance coloniale, d’héberger des activistes opposés au régime algérien. En réponse, Paris durcit le ton : Gérald Darmanin propose de supprimer la dispense de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques algériens.
Dans une interview au Journal du dimanche, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a accusé les autorités algériennes d’utiliser les critiques envers la France comme un levier politique interne. Il a également déploré les impacts de la crise actuelle, appelant à maintenir la coopération en matière de sécurité. Vendredi, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a menacé l’Algérie de représailles si elle poursuit cette « escalade ». Ces tensions dissimulent toutefois des enjeux plus profonds, comme la question du Sahara occidental et les mémoires de la colonisation.
Cette problématique est analysée dans l’émission Chronik de Beligh, animée par Beligh Nabli, professeur en droit public, co-fondateur du collectif Chronik et auteur de plusieurs ouvrages, dont L’État, droit et politique et Relations Internationales. Chaque semaine, il apporte son éclairage sur des sujets majeurs de l’actualité nationale et internationale dans cette émission sans concession.