Face à l’instabilité au Sahel, le président Tebboune réaffirme le refus catégorique de l’Algérie d’accepter la présence de mercenaires russes à ses frontières, tout en prônant le dialogue avec les pays voisins.
Position claire de l’Algérie sur les mercenaires russes
Lors d’une interview avec les médias nationaux, le président Abdelmadjid Tebboune a abordé la situation délicate au Mali et les relations bilatérales, en soulignant la dégradation de la sécurité dans la région du Sahel. À cette occasion, il a exprimé le rejet ferme de la présence de mercenaires russes proches des frontières nationales. En particulier, le président a cité le groupe Wagner, qui a quitté le Mali en juin dernier après quatre années de présence, remplacé par un nouveau groupe paramilitaire, l’Africa Corps, également lié à Moscou. Leur présence a longtemps été une source d’irritation, et Tebboune a clairement fait part de cette inquiétude aux autorités russes.
Dialogue et non-ingérence : la ligne directrice algérienne
Le président Tebboune a souligné qu’il n’y a pas d’alternative à la voie du dialogue avec le Mali et les autres pays du Sahel. « Utiliser la menace contre nos frères maliens n’est pas une solution, » a-t-il déclaré. Bien que la Russie soit un partenaire stratégique, le chef de l’État a fermement insisté sur le refus d’accepter des mercenaires près du territoire national. Il a également rappelé l’engagement du plus vaste pays d’Afrique à respecter la souveraineté des États, écartant toute ingérence dans les affaires internes du Mali, du Niger, du Burkina Faso ou de la Libye.
Annulation de l’opération Phoenix au Niger
Tebboune a enfin révélé que l’Algérie a joué un rôle déterminant dans l’annulation de l’opération Phoenix, un projet d’intervention militaire d’un État européen non nommé, visant à rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir après son renversement. L’opération devait être menée à Niamey avec une intervention de parachutistes, mais grâce à l’opposition d’Alger, elle a été abandonnée.