Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a abordé la relation conflictuelle entre l’Algérie et la France, sans mentionner directement cette dernière. Lors d’un discours prononcé à l’ouverture des Assises nationales sur le cinéma, organisées au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (CIC) à Alger, il a fait allusion à la dégradation des relations entre les deux pays, qui s’est aggravée ces derniers mois.
Bien qu’il n’ait pas explicitement nommé la France, le président a déclaré : « Les évènements qui se déroulent actuellement sont regrettables. Des gens ignorent tout de l’Algérie, ils ne connaissent pas l’Algérie. » Cette déclaration semble être une réaction à l’affaire de l’influenceur algérien expulsé par la France et non accueilli par l’Algérie, un épisode qui a encore envenimé la crise entre les deux nations.
La réponse déterminée de Tebboune envers les dirigeants politiques français
Depuis le début de l’année 2025, les tensions entre l’Algérie et la France ont atteint leur apogée. En France, des voix modérées, telles que celles de Dominique de Villepin, Jean-Luc Mélenchon ou encore Ségolène Royal, ont pris leurs distances avec le discours ouvertement hostile envers l’Algérie porté par l’extrême-droite et la droite dure.
Certaines figures de ces courants politiques sont même allées jusqu’à suggérer de supprimer ce qu’ils qualifient de « prétendue » aide au développement accordée à l’Algérie. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a profité de l’occasion pour leur répondre, déclarant : « Une personne dit que nous recevons de l’argent, une autre affirme que nous obtenons ceci… l’Algérie ne dépend que de Dieu et de ses enfants. »
L’Algérie mise sur son cinéma : Tebboune dévoile un projet ambitieux pour le 7ᵉ art
Lors des Assises nationales sur le cinéma à Alger, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé une ambition forte pour revitaliser l’industrie cinématographique du pays. Il a affirmé que la culture devait être « le couronnement de la dynamique de développement actuelle de l’Algérie ». Parmi les mesures annoncées, il a proposé la création « d’une instance nationale élue pour gérer le cinéma » et promis de résoudre les problématiques liées au financement des projets artistiques, aussi bien en devises qu’en monnaie nationale.
Il a garanti une « liberté absolue de création » aux artistes, tout en précisant que cette liberté ne devait pas nuire aux intérêts du pays. En outre, le gouvernement prévoit de financer des programmes de formation dans les métiers du cinéma, tant sur le territoire national qu’à l’international. Le président a également mis en avant l’héritage du cinéma algérien des années 1970, invitant à s’en inspirer pour bâtir l’avenir. Enfin, il a encouragé les participants à proposer des idées innovantes afin de faire du cinéma un reflet de l’identité et de la personnalité algérienne.