Hausse brutale des taux de change en Algérie : entre conflit israélo-iranien et spéculation locale, les écarts entre marché officiel et parallèle se creusent dangereusement. Dans cette édition du vendredi 20 juin 2025, découvrez le taux de change des devises étrangères face au dinar algérien.
Le dollar vacille, les taux de change s’emballent en Algérie
La scène internationale est sous tension. Alors que le conflit israélo-iranien fait craindre une escalade, les marchés financiers deviennent hypersensibles, et cela se reflète directement sur les taux de change. L’Algérie, déjà fragilisée par une économie en mutation, voit le taux de change du dollar américain glisser doucement : 130,35 dinars à l’achat et 130,37 à la vente sur le marché officiel.
Ce léger recul masque une instabilité plus profonde. En revanche, l’euro s’accroche à ses positions (149,52 dinars à l’achat), tandis que la livre sterling reste forte, au-dessus des 174 dinars. Le dollar canadien, lui, reste stable autour des 95 dinars. Mais tout cela n’est que la partie visible de l’iceberg.
Quels sont les chiffres sur le marché noir ?
C’est dans la sphère informelle que les taux de change révèlent l’ampleur de la crise. Le dollar américain s’y échange à 230 dinars à la vente, soit près du double du taux officiel. L’euro, très prisé par les cambistes, franchit la barre des 260 dinars, affichant un écart inédit avec le marché réglementé.
La livre sterling dépasse les 300 dinars un record absolu tandis que le dollar canadien se négocie à 162 dinars. Ces chiffres du marché noir traduisent une spéculation galopante, alimentée par une forte demande et un climat d’incertitude grandissant.
Que disent vraiment ces taux ? Une perte de confiance
Derrière ces écarts, c’est une rupture de confiance envers le système monétaire officiel qui s’exprime. Les taux de change en Algérie ne sont plus de simples indicateurs économiques : ils deviennent des thermomètres de la crise. La volatilité mondiale, couplée à la rigidité des circuits bancaires algériens, pousse de plus en plus d’acteurs vers le marché parallèle. Tant que l’écart entre les deux marchés ne sera pas réduit, les taux de change resteront un champ de tension, de spéculation et d’instabilité pour l’économie nationale.