Le Tribunal arbitral du sport a débouté Gilbert Kadji face à la Fecafoot et à Samuel Eto’o. L’ancien mentor d’Eto’o écope d’une lourde sanction confirmée par le TAS.
TAS : Samuel Eto’o remporte son bras de fer judiciaire contre Gilbert Kadji
La décision est tombée le 7 mai 2025 : le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejoint la position de la Fecafoot, présidée par Samuel Eto’o, dans le conflit l’opposant à Gilbert Kadji, fondateur de la Kadji Sports Academy. Le verdict confirme la suspension de cinq ans infligée à Kadji pour ses critiques publiques et son boycott du championnat de 5e division camerounais.
Cette affaire dépasse le simple cadre disciplinaire : elle illustre la fracture entre deux figures historiques du football camerounais. Gilbert Kadji, qui a contribué à la formation de Samuel Eto’o, s’était insurgé en 2024 contre la non-délivrance de licences à ses joueurs (11 validées sur une cinquantaine de demandes). Il avait dénoncé ce qu’il considérait comme un « acharnement » injustifié et avait saisi le TAS. Mais l’instance internationale a entériné les arguments de la Fecafoot, qualifiant les irrégularités pointées par l’instance camerounaise de « recevables ».
Sanctions financières à la clé
Outre la confirmation de sa suspension, Gilbert Kadji a été condamné à verser :
- 3 000 francs suisses (≈ 3 200 € / 2 millions FCFA) à la Fecafoot,
- 80 % des frais de procédure, une somme non négligeable.
- Une défaite cinglante pour celui que l’on considérait comme un pilier du développement du football au Cameroun.
La Fecafoot jubile
Par la voix de son secrétaire général Isaac Noé Mandong, la Fédération camerounaise de football s’est félicitée de cette victoire judiciaire. Dans un communiqué, elle estime que cette décision valide « la gouvernance et les procédures disciplinaires » mises en place sous l’ère Eto’o. Ce jugement marque un tournant symbolique : il scelle la rupture définitive entre le formateur de légende et le dirigeant charismatique, désormais adversaires sur le terrain judiciaire et institutionnel.