Le TAS condamne l’ES Sétif à verser plus de 3,6 millions DA à son préparateur physique… qui travaille toujours au club. Un scandale qui soulève de lourdes questions sur la gestion interne.
Le choc est total : le TAS oblige l’ES Sétif à indemniser un salarié qu’il emploie encore
Deux ans de silence, puis un verdict qui fait l’effet d’une bombe. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a tranché en faveur du préparateur physique tunisien Kais Ghatassi, dans le litige qui l’oppose à son propre club… l’ES Sétif. Oui, vous avez bien lu : le technicien, toujours en poste, a obtenu gain de cause contre ses employeurs, qui devront lui verser une somme faramineuse de 3,64 millions de dinars algériens, assortie d’intérêts et d’amendes supplémentaires.
Une décision historique qui ébranle les coulisses du club
L’affaire remonte à près de deux ans. Selon les éléments soumis au TAS, l’ES Sétif aurait violé les termes du contrat liant Kais Ghatassi au club. Résultat : une décision sans appel.
Le club devra :
- Verser 3,64 millions DA,
- Payer 5 % d’intérêts annuels depuis juillet 2022,
- Ajouter 648 000 DA d’amende complémentaire,
- Couvrir 2 000 francs suisses de frais d’avocat.
Statistique choc : Environ 4,5 millions de dinars au total pour un litige contractuel.
Un coût salé pour un club en pleine crise… et un signal clair : les contrats ne sont plus des formalités.
Un salarié gagnant… toujours en activité dans le club
C’est l’ironie la plus déconcertante de l’affaire : malgré le conflit et la condamnation, Kais Ghatassi continue d’exercer ses fonctions à l’ES Sétif. Comment expliquer ce paradoxe ? Qui, dans la direction, cautionne cette situation ? L’image du club en prend un sérieux coup, surtout dans un contexte déjà miné par :
- Des instabilités sportives,
- Des difficultés financières persistantes,
- Une gouvernance floue et critiquée.
Un électrochoc pour tout le football algérien
Au-delà du simple cas ES Sétif, c’est toute la gestion contractuelle du football algérien qui est pointée du doigt. Le jugement du TAS envoie un message fort : aucune entité, aussi prestigieuse soit-elle, n’est au-dessus des lois internationales du sport.
Déclaration forte d’un analyste du dossier :
« Ce verdict pourrait faire jurisprudence. Les clubs algériens devront désormais assumer les conséquences de leur amateurisme administratif. »