La surproduction agricole en Algérie devient de plus en plus récurrente. Certaines cultures comme les oignons, les pastèques inondent le marché laissant les céréales, les oléagineux etc, dans une pénurie qui ne dit pas son nom.
Productions agricoles en surplus
En Algérie, les producteurs agricoles font face à un excédent notable de certaines cultures comme les œufs, l’ail, les pastèques et les oignons. Malgré ces surplus, des pénuries persistent dans les céréales, les oléagineux et le maïs grain. Cette situation entraine des difficultés pour les agriculteurs, notamment avec le concombre à Biskra, où les récoltes excèdent la demande, forçant certains à abandonner leurs productions. Bien que l’Algérie attende une abondance de blé dur dans les prochaines années, des solutions rapides sont nécessaires pour les autres cultures.
L’Impact de la production de cultures rentables
La surabondance concerne principalement les cultures économiquement viables telles que la pastèque et le maïs ensilage. Dans le secteur avicole, l’accès facile à l’alimentation animale importée et le faible coût initial attirent les petits éleveurs. La législation facilitant l’accès à la propriété foncière et agricole a également contribué à cette surproduction, incitant de nombreux entrepreneurs à investir dans l’agriculture.
Initiatives de stockage et d’exportation
Pour gérer ces excédents, l’Algérie a développé des infrastructures de stockage, particulièrement pour la pomme de terre, l’oignon, et l’ail. Des efforts sont déployés pour promouvoir l’exportation, soutenue par des subventions couvrant 50% des coûts. À titre d’exemple, de grandes quantités d’oignon et d’ail ont été exportées vers divers pays. Toutefois, malgré la production de concentré de tomate en forte hausse, certaines unités de transformation restent inégalement réparties, ce qui freine le potentiel exportateur.
Le développement des filières reste un enjeu majeur. Des experts suggèrent la régulation du marché par la coordination entre producteurs et commerçants, accompagnée d’une digitalisation des données agricoles pour aider à l’organisation du secteur.