En Suisse, une mère valaisanne a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis pour avoir emmené ses enfants en Algérie sans l’accord du père, les privant de tout contact avec lui pendant près de trois ans.
Suisse : Un départ en Algérie à l’origine d’un conflit judiciaire familial
En 2019, une femme originaire du canton du Valais a quitté la Suisse pour l’Algérie avec ses deux enfants, âgés de 7 et 9 ans, sans informer leur père. Ce dernier, resté sans nouvelles, a rapidement alerté les autorités, accusant son ex-femme d’enlèvement et de falsification de documents officiels. La mère, quant à elle, justifiait son départ par la volonté de fuir un climat familial violent et de reconstruire une vie plus stable dans son pays d’origine.
Pendant près de trois ans, le père n’a pas eu la moindre possibilité de voir ou de parler à ses enfants, malgré plusieurs démarches judiciaires. L’affaire, devenue un contentieux international, a récemment été jugée par le tribunal de Sion, mettant un terme à une longue période d’incertitude et de souffrance pour les deux parties.

Une peine avec sursis pour enlèvement et manquement aux devoirs parentaux
Lors de son procès en avril 2025, la mère a tenté de convaincre la cour que son geste était motivé par la peur et le souci de protection envers ses enfants. Elle a qualifié son départ de « libération » face à des violences conjugales présumées. Toutefois, le tribunal a estimé que son action constituait une violation claire de l’autorité parentale partagée, notamment par l’absence d’autorisation pour sortir les enfants du territoire.
La justice a ainsi retenu les charges d’enlèvement de mineur et de manquement à ses devoirs d’assistance et d’éducation. La prévenue a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis. Cette affaire souligne la gravité des décisions unilatérales dans un cadre familial partagé et rappelle l’importance du respect des procédures juridiques en matière de garde d’enfants.