En France, une étude révèle des écarts de réussite significatifs entre étudiants français et étrangers, mettant en lumière des inégalités structurelles.
France : Un taux de réussite plus faible en licence et en master
Les étudiants étrangers inscrits à l’université dans l’Heaxgone rencontrent plus de difficultés à obtenir leur diplôme que leurs homologues français, selon une étude du ministère de l’Enseignement supérieur. Ces écarts sont particulièrement visibles en licence, où seuls 34 % des résidents étrangers valident leur diplôme en trois ou quatre ans, contre 45 % des étudiants français. En revanche, les étudiants en mobilité diplômante affichent un taux de réussite légèrement supérieur (48 %).
En master, la tendance se confirme : 80 % des étudiants français passent en deuxième année en un ou deux ans, contre 76 % des étudiants en mobilité diplômante et 74 % des résidents étrangers. L’âge d’entrée en formation influence ces résultats, les étudiants étrangers étant généralement plus âgés que leurs camarades français.

Des inégalités sociales et académiques persistantes
Au-delà du statut d’étudiant étranger, plusieurs facteurs expliquent ces écarts. L’origine sociale joue un rôle majeur : près de 50 % des résidents étrangers viennent d’un milieu défavorisé, contre 25 % des étudiants français. De plus, 15 % des résidents étrangers détiennent un bac professionnel, un parcours souvent plus difficile à l’université, contre 6 % des étudiants français.
Ces inégalités soulignent la nécessité d’un meilleur accompagnement des étudiants étrangers, à travers un soutien pédagogique renforcé et une prise en compte plus fine de leurs parcours scolaires. Sans cela, l’enseignement supérieur français risque de perpétuer un système où tous n’ont pas les mêmes chances de réussite.